Logis seigneurial de la Grande Coudrière à Mézangers en Mayenne

Patrimoine classé Demeure seigneuriale Logis seigneurial

Logis seigneurial de la Grande Coudrière à Mézangers

  • La Grande Coudrière
  • 53600 Mézangers
Propriété privée

Frise chronologique

Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
2e moitié XIVe siècle
Construction initiale
Fin du XVIe siècle
Aménagement des greniers
1997
Inscription monument historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Logis proprement dit et les deux bâtiments annexes dont l'ancien portail ; anciennes douves et terrain d'assiette de la plate-forme délimitée par les dites douves (cad. B 27 à 32) : inscription par arrêté du 6 février 1997

Personnages clés

Georges de Corbon Seigneur de la Coudrière, mari de Jeanne des Loges.
Pierre de Courtarvel Seigneur de la Coudrière, mari d'Antoinette de Corbon.
Charles Maucourt de Bourjolly Seigneur de la Coudrière et auteur d'un Mémoire chronologique sur la ville de Laval.
Thérèse Dubois Dame du Rocher, racheta la Coudrière comme bien national.

Origine et histoire du Logis seigneurial

Le logis seigneurial de la Grande Coudrière, à Mézangers (Mayenne), est un bâtiment d’origine XIVe siècle qui a conservé l’ensemble de ses distributions et de ses éléments architecturaux. Il se situe sur la route d’Hambers à Évron et s’organise autour d’un logis principal entouré de douves. Sa fonction principale a été celle d’un relais de chasse, avec au rez-de-chaussée des espaces utilitaires et à l’étage une vaste pièce de vie dotée d’une imposante cheminée. Le logis est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 6 février 1997.

La Coudrière est mentionnée dans les archives sous les formes « La Couldrière » (1468, Bibliothèque nationale, Pièces originales, 24 539) et « La Coudrayère » (1529, Bibliothèque municipale de Laval, manuscrit 11 611, f. 124). La terre seigneuriale était mouvante de Chelé et de Bourgon.

Le bâtiment a la forme d’un long rectangle avec un pignon à chaque extrémité. Le rez-de-chaussée comprend cave et celliers ; l’étage, accessible par un escalier extérieur en pierre autrefois couvert d’un auvent, s’ouvre par une porte ogivale à double rang de claveaux. L’étage est divisé en deux grandes salles par une cloison en bois dont les panneaux sont finement ouvragés. On note partout des fenêtres à meneaux et, comme particularité, des cheminées dont les conduits sont extérieurs. Les greniers ont été lambrissés et équipés de cheminées, aménagement attribué à la fin du XVIe siècle. À la fin du XIXe siècle, le logis servait de maison de ferme.

La propriété a connu une succession de seigneurs : le sieur des Écotais (1468, 1516) ; Georges de Corbon, mari de Jeanne des Loges, qui affirme détenir la métairie et le moulin par partage avec les seigneurs du Rocher (1559) ; Pierre de Courtarvel, mari d’Antoinette de Corbon (1586), qui fut également marié à Marguerite de Pannard ; Louis Maucourt de Bourjolly, par le droit de sa femme Julienne Boulant, fille unique de Charles Bourjolly et Julienne Rouault, mort le 30 août 1670 ; Charles Maucourt de Bourjolly, auteur d’un Mémoire chronologique sur la ville de Laval et habitant de la Coudrière ; Jean Maucourt de Bourjolly (1707) ; Madeleine Maucourt de Bourjolly, épouse de Lancelot de Crissé (1752). En 1754, le seigneur du Rocher la retira féodalement sur Jean‑Baptiste Delacour, négociant à Mayenne. La Coudrière fut mise en vente comme bien national le 22 prairial an V sur Pierre Marie Alexis du Plessis d’Argentré et rachetée sur la nation par Thérèse Dubois, dame du Rocher, pendant la même année. Vers 1810, la propriété appartenait à M. Serclot des Coudrières, d’Évron.

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